Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Loire & biodiversité

Loire & biodiversité

Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !

Publié le par Jim
Publié dans : #Espèces et territoires

 

Castor-Sologne

Le Castor d'Europe (Castor fiber), grand rongeur emblématique de la Loire, est présent au droit de Mardié - comme maintenant il l'est sur la majeure partie du fleuve : mais il est essentiellement nocturne, et ses terriers-huttes sont sur la rive sud. Son observation sur notre rive nord est donc très ardue, et lui "tirer le portrait" est une gageure. Personnellement, zéro succès malgré quelques tentatives d'affûts.

 

Donc, aucune photo de nos voisins, mais par contre beaucoup d'images de leurs "travaux" forestiers qui, ici, n'ont qu'un but strictement alimentaire, une fois la hutte construite.

120727 montage travail de Castor

En effet, si le robuste animal - adulte, il pèse entre vingt et trente kilos - coupe des arbres ayant parfois plusieurs dizaines de centimètres de diamètre, c'est uniquement pour leur emprunter leurs branches tendres, dont ils consommeront les feuilles et les écorces. Raisonnablement, nos amis ne font aucune tentative de construire des barrages sur le cours de la Loire.

 

Ainsi, sur notre rive, on trouve souvent, à côté d'un "réfectoire", des branches de Saule ou de Peuplier prêtes à traverser le fleuve entre les dents du mâle : elles partiront en face pour nourrir sa petite famille. A défaut, celles qui restent se boutureront peut-être pour reconstituer la "forêt-galerie du Castor", véritable garde-manger de l'espèce.

120700 castorhutte-r

Parlons-en, de cette famille : à l'été, Maman élève dans son terrier-hutte  (accès sous-marin pour la sécurité) ses trois nouveaux-nés de l'année (ou deux, ou quatre) ; mais entretient encore ceux de l'année précédente : il y a donc huit bouches à nourrir, dont six en pleine croissance ; et il faudra aussi que Papa fasse des provisiens de branches pour l'hiver, en les stockant sous l'eau.

 

On est donc surpris, lorsqu'on réussit une observation de Castors, de les voir très placides, qui rongeant une baguette de bois, qui se lançant dans une interminable toilette. On se demande si les Castors énervés existent réellement ;-)

 

Il y a des lieux , assez proches, où ces observations sont possibles. La Maison de la Loire du Loiret   à Jargeau organise des sorties au coucher du jour, avec les optiques nécessaires prêtées. Guidées par le grand Cyril Maurer, elles offrent un maximum de chances de "contacter" le mammifère - même si leur réussite reste malgré tout un peu aléatoire.

 

Exceptionnellement, nous quittons donc Mardié pour une bonne observation, le 21 juillet dernier, près de Courpain, (entre Jargeau et Ouvrouer-les-champs).

120721 (202)ar

120721 (24)se ar

Jusqu'à cinq Castors de différents calibres s'activent au bord de l'île ou circulent dans le courant du fleuve. Sur la photo du haut, on remarquera  (vers la droite) une coulée dans la végétation, sorte de "tobbogan" qui leur permet de descendre à l'eau... et d'en remonter.

 

120721 (17)se ar

 

A l'occasion de ces mouvements, on peut distinguer les fameuses queues aplaties qui marquent leur singularité :

120700 montage queue Castor

Castor

Une coulée portant en creux la marque des queues peut constituer un bon indice de la présence de l'espèce. Ainsi que les traces de pattes dans la boue sur la rive humide : grandes et palmées entre quatre doigts seulement, alors que les traces de Ragondins sont beaucoup plus petites, et sont palmées entre tous les doigts.

 

Un peu d'histoire pour terminer : "Le Castor d'Europe occupait autrefois la majorité des cours d'eau du territoire français. Pourtant, dès la fin du XIXe siècle, la chasse en particulier pour sa fourrure très recherchée, le piégeage et la destruction de ses milieux de vie avaient entraîné une forte régression de l'espèce (moins d'une cinquantaine d'individus subsistaient en 1900) dont l'ultime refuge fut la basse vallée du Rhône" (Wikipedia). Des mesures de protection furent alors adoptées dès 1909.

"Descendants de 13 animaux en provenance de la vallée du Rhône, relâchés sur la Loire en amont de Blois de 1973 à 1976, les Castors occupent aujourd'hui l'ensemble du fleuve et ses affluents dans les départements du Cher, du Loiret, du Loir-et-Cher, de l'Indre et de l'Indre-et-Loire." (Nature Centre).

 

Voir en vidéo la présentation d'un reportage  de Nicolas Gruaud pour TF1 (4,34').

Plus d'informations sur Wikipedia , ou sur le Guide Castor-Loutre de l'ONCFS.

 

Merci à Alban Larousse pour ses dessins inédits.

Voir les commentaires

Publié le par Jim
Publié dans : #Observations

 

 

26/07/2012 - Le "coup de chaud" de ces derniers jours lance enfin, avec de nombreuses semaines de retard, la course aux émergences des Odonates (Libellules). Dans la végétation de rive de la Loire, ce petit monde se bouscule à la recherche de nourriture... ou de partenaires pour la reproduction.

120726 (26)ar

Ainsi cette femelle de Caloptéryx éclatant (Calopteryx splendens), dont la robe est dorée par les irisations du soleil, à l'affût sur une fleur de Butôme, vient de capturer un moucheron qu'elle croque avidement.

 

Vous ne tomberez pas forcément sur l'Espèce rare... Mais parmi la trentaine d'espèces différentes que nous avons inventoriées (voir notre Album 2 - Libellules), sachant qu'en outre, mâles et femelles peuvent être très dissemblables, vous pourrez sans doute voir (et photographier) une dizaine ou une vingtaine d'individus d'aspects différents et de toutes les couleurs.

 

Par exemple, ce Sympétrum sanguin (Sympetrum sanguineum) mâle, assez cabotin, qui expose complaisamment sa livrée rouge sang au sommet d'une herbe sèche.

120723 (146)r

120723 (177)r

 

Lorsqu'un individu a les ailes très brillantes, des couleurs estompées, et qu'il se débat maladroitement dans les herbes, c'est qu'il vient de se libérer de son exuvie (Voir notre article  Emergences : de l'exuvie à l'imago !). L'identification exacte du specimen est alors plutôt hasardeuse, même pour des spécialistes.

120726 (102)ara

Il pourrait s'agir ici d'une femelle de Gomphe à pattes jaunes (Gomphus flavipes), représentante du sous-ordre des Anisoptères, les plus grandes et donc les plus visibles des libellules.

 

Il y a un second sous-ordre dans l'ordre des Odonata : les Zygoptères. On les nomme familièrement les "demoiselles", ils sont petits et fins, et il faut de bons yeux, plus une loupe ou un téléobjectif, pour en examiner valablement les charmes.

 

Pour illuster ce sous-ordre, voici un mâle de Pennipatte bleuâtre (Platycnemis pennipes) : ses émergences sont très nombreuses ces jours-ci.

060630--014--Platycnemis-pennipes-M.jpg

 

Les nouveaux-venus ne tardent pas à entreprendre un nouveau cycle de reproduction.

120723 (109)r

Les odonates prisent une figure particulière du Kama-sutra... assez directe chez l'Orthétrum à stylets blancs (Orthetrum albistylum) ci-dessus. Plus élégante et sophistiquée chez les demoiselles : on la nomme alors "Cœur d'Agrion".

120726 (238)montage repro-odos

Une fois le long accouplement terminé, le mâle continue à tenir sa femelle par le cou pendant que celle-ci dépose ses oeufs fécondés dans le milieu aquatique.

 

Dès le prochain rayon du soleil, le spectacle sera assuré !

Voir les commentaires

Publié le par Jim
Publié dans : #Actualité

120721 (23)r

La Belle de nuit, comme on la nomme familièrement, est en pleine floraison depuis quelques jours... Ou plutôt quelques nuits, puisque les corolles jaunes s'ouvrent en quelques minutes dès la tombée du jour, comme nous l'avions expliqué dans l'article " La Hoplie (bleue) et l'Onagre (odorante)" daté du... 16 juin 2011 !

 

Car, l'an dernier, le début de la floraison de l'Onagre avait eu lieu dès la mi-juin. Un mois de décalage en 2012 peut être attribué au temps exécrable que nous avons subi depuis des mois.

120721 (109)rfJPG

Mais l'avantage, c'est que les vacances vous permettent peut-être d'aller observer dès maintenant cette fleur remarquable sur les bords de la Loire. Ne rapportez chez vous qu'une petite tige latérale si vous voulez assister, le soir, à cette éclosion étonnante.

Ou prévoyez votre ballade au coucher du soleil, c'est encore mieux : vous verrez peut-être alors quelques Castors... Mammifère plutôt nocturne dont nous vous parlerons bientôt.

Voir les commentaires

Publié le par Jim
Publié dans : #Observations

La bagarre pour de la nourriture est chose fréquente dans le monde animal. Entre espèces différentes : les Grands labbes, par exemple, sont des oiseaux marins qui sont spécialisés dans le vol de leurs poissons à d'autres oiseaux pêcheurs. Sur la Loire, ce sont les Goélands leucophées qui harcèlent les Balbuzards chargés.

 

120715 (148)av

Ici, la scène se joue entre deux Mouettes rieuses. Celle qui avait réussi la prise du petit poisson le perd en vol ; son rival, en dessous, voit l'aubaine et rattrape la proie avant qu'elle ne retrouve son élément.

120715 (149)av

Bravo, faites-en autant !

Voir les commentaires

Publié le par Jim
Publié dans : #Espèces et territoires

120717 (49)r

Avec la baisse (enfin) du niveau de la Loire et le retour (timide) du soleil, une fleur rare et élégante apparaît et commence à éclore au milieu de la végétation des rives de Loire : le Jonc fleuri, comme on l'appelle familièrement, Butellus umbellatus en termes scientifiques.

En voie de raréfaction, cette fleur doit être laissée en place impérativement si vous la rencontrez.

120717 (72)r

120717 (56)r

Plus de détails sur Wikipedia.

Voir les commentaires

Publié le par Jim
Publié dans : #Actualité

120715 (50)se2

15/07/12 - Le perchoir de l'aire de Latingy est à nouveau occupé ce matin.

A voir ses tarses, il s'agit bien du mâle "locataire" que nous avions annoncé dans l'article Balbuzards : le locataire charge le nid pour sa copine .

Puis il s'envole, et il y a beaucoup d'agitation avec les autres rapaces du Grand bois : sifflements et courses poursuites couvrent les criaillements des Corneilles et des Geais.

 

120715--108-v.JPG

Dans la même période, lorsqu'une éclaircie vient sur la Loire, les Balbuzards reviennent en nombre pour leurs pêches spectaculaires.

 

(Une "Balbu-lettre" est toujours prévue pour faire le point sur les occupations de la plateforme. Si vous n'êtes pas encore inscrits, faites-le vite dans la colonne de droite...)

 

Voir les commentaires

Publié le par Jim
Publié dans : #Observations

120712 (5)av

Se moquant des hordes d'automobilistes qui s'embouteillent sur les autoroutes pour atteindre les Alpes, ce jeune rouquin loiretain trouve ici tous les murs d'escalade dont il a besoin pour s'exercer... et pour faire valoir ses talents d'acrobate.

 

Pas de souci, l'Ecureuil roux n'est pas sujet au vertige : sa redescente sera directe, sans corde de rappel, et sans aucun risque de se briser les os !

120712 (6)r

 

L'Ecureuil n'est pas ici le seul mammifère sauvage capable de ce genre de prformances. Sur notre territoire, nous avons déjà rencontré la Martre, un Mustélidé de taille plus conséquente, excellent grimpeur qui peut aussi sauter d'une branche à l'autre à peu près comme un singe.

Voir les commentaires

Publié le par Jim
Publié dans : #Actualité

120709 (23)m

9/07/12 - Vers midi, long ballet de trois Bondrées apivores au sud du Grand bois.

A un autre moment, une Bondrée fuit en rase-mottes devant une voiture sur le Chemin du Mont.

 

12/07/12 - Le matin, passage à deux reprises d'un Epervier d'Europe venant du Grand bois, vraissemblablement en chasse.

 

Vers 16h, grosse surprise : un Circaète Jean-le-Blanc se pose à la cime de l'un des grands peupliers au fond de la prairie du Mont.

120712 (7)se a

Tout laisse à penser qu'il s'agit de Circalat, notre visiteur assidu de l'an dernier (Article "Circas êts-vous là ?"). Seule différence : sa première exposition, à cette même place, était alors intervenue le 20 août, soit plus de cinq semaines plus tard.

La réapparition de ces rapaces qui s'étaient faits discrets correspond sans doute à la phase terminale de leurs reproductions.

 

 

 

120712 (23)mr

Vers 17h, c'est un Balbuzard pêcheur qui semble venir du Grand bois pour pêcher devant le Mont. Est-ce en raison du mauvais temps, il faut constater qu'il ne semble pas y mettre beaucoup d'ardeur. Et assez vite, il revient sur le coteau pour tourner à notre verticale. Pour nous saluer ? Ce serait flatteur... sauf que l'oiseau expulse au passage une spectaculaire défécation, avant de repartir survoler la Loire. Vexant, non ?

 

 

 

oiseaux.net : plus de détails sur la Bondrée apivore  et sur le  Circaète Jean-le-blanc

Voir les commentaires

Publié le par Jim
Publié dans : #Actualité

120709 (24)se

9/07/12 - La Loire n'en finit pas de jouer au yoyo. Nos poules d'eau en savent quelque chose, puisque leur nid, semi-flottant, a pris de la hauteur et s'est séparé du tronc auquel il paraissait lié (voir photos de l'article Grands départs : attention aux nids de poule !).

 

Tout en couvant, la femelle s'active à renforcer d'urgence le nid avec des matériaux apportés de la rive par son partenaire.

120709 (53)se

120709 (26)se r

 

120709 (6)se ahr

 

10/07/12 - Hélas, sous les assauts du courant, le nid a dû larguer les amarres et partir à la dérive avec sa précieuse cargaison : le paysage est vide, fin de partie !

120710 (3)sev r

Voir les commentaires

Publié le par Jim
Publié dans : #Observations

120707 (123)a rr

Zéro réponse dans le (court) délai imparti. Pourtant, il ne s'agissait que d'un Balbuzard pêcheur transformé en torpille, avec pour cible un paisible poisson se promenant dans la Loire trop près de sa surface.

Plongeon réussi ! Reste pour le rapace à extraire sa capture. Sauf que, comme on le reproche parfois à nos enfants, il a eu "les yeux plus gros que le ventre"...

120707 (124)ah

120707 (125)ah

120707 (130)aah

Les accroches dans les serres sont incertaines...

 

... et lorsque la prise arrière lâche, le lourd poisson se retrouve dangereusement suspendu à la verticale.

120707 (131) montage BalbuJPG

120707 (137)aaa

 

Malchance supplémentaire : le Balbuzard est attaqué par un Goéland et par une Sterne !

120707 (138)a

 

Il se récupère par moments...

120707 (140)aam

 

... mais au final, après avoir été caché par un gros peuplier noir, il réapparait ayant perdu sa proie, et à nouveau "en chasse". Bref, tout est à recommencer !

120707 (118)aa

Voir les commentaires

1 2 > >>

 

Articles récents

Hébergé par Overblog