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Loire & biodiversité

Loire & biodiversité

Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !

Publié le par Jim
Publié dans : #Espèces et territoires

070228 (19)r

 

Lors des cinq promenades que nous avons déjà faites autour et dans le Petit étang du grand bois, nous avons perçu le cadre végétal des lieux, et regardé de plus près certaines espèces utilisées par la faune fréquentant ces lieux. Cette fois-ci, notre visite va s'intéresser à l'étang en vous présentant les principales espèces végétales spécifique à ce milieu humide.

 

Ala fin de l'hiver, la faune et la flore paraissent bien discrets, sinon absents. Seule dans l'eau, une herbe hydrophyte, la Glycérie flottante (Glyceria fluitans), montre par endroits en surface de l'eau ses feuilles plates et rudes, couchées ou brisées, qui peuvent dépasser le mètre de long.

090401 (35)m Saule

Mais dès le mois de mars, le Saule marsault (Salix caprea), petit arbre dioïque qui se plait à grandir dans l'eau, se couvre de chatons blancs qui virent au jaune : ce sont en fait des grappes de fleurs, nous en avons parlé dans nos articles "Les chatons ? Oh, que c'est mignon !" du 18/03/11 et "Des acrobates à tout faire" du 14/04/13.

 

100509 (6)m Ranunculus aquatilis

Deux mois plus tard, on ne reconnait plus l'étang : toujours plein d'eau, il est presque entièrement couvert de petites fleurs blanches émergeant de quelques centimètres. C'est le début de la floraison de la Renoncule aquatique (Ranunculus aquatilis).

 

080815 (217)mJonc

Sur les berges que la baisse de niveau vient d'exonder, une végétation dense composée d'espèces hélophytes se développe rapidement. Et d'abord des bouquets de Joncs épars (Juncus effusus) dont les tiges lisses et raides, qui peuvent monter à un mètre, servent notamment pour se poser aux Libellules qui commencent à émerger.

 

070804 (199)m Alisma plantago-aquatica r

Le Plantin d'eau (Alisma plantago-aquatica) profite de la baisse du niveau à l'arrivée de l'été pour prendre une position dominante. "Cette grande plante est enracinée dans la vase et s’élève jusqu’à un mètre. Ses feuilles sont ovales, lancéolées et pointues. Les fleurs à trois pétales blancs ou légèrement rosés apparaissent au bout d’une inflorescence très ramifiée." On a vu que les Lestes utilisaient ses tiges pour y piquer leurs œufs.

 

080717 (25)m Nenuphar

Le Nénuphar blanc, ici dans une variété de couleur rose (Nymphea alba f. Rosea), ne s'est pas implanté ici naturellement : issu de l'horticulture, il se développe cependant avec beaucoup d'aisance dans ce genre de contexte. "Enraciné dans le fond vaseux des eaux dormantes, un pétiole pouvant atteindre deux mètres rejoint la surface et étale ses feuilles en forme de cœur arrondi. Parmi ces feuilles qui servent de reposoirs à de nombreux animaux, éclot la fleur qui expose pas moins d’une quarantaine de pétales !"

 

090816 (37)m Salicaire Pap

Enfin, sur les pourtours, de belles floraisons de plantes hygrophiles familières : la Salicaire commune (Lythrum salicaria), dont les fleurs pourpres en épi attirent beaucoup de Papillons.

 

Mais aussi la Lysimaque commune jaune, le Lycope d'Europe dont la feuille ressemble à celle de l'Ortie, la Sarriette commune et l'Epiaire des marais d'une couleur mauve claire, etc.

070804 (201)m Lentilles Lycope

Enfin, à l'été, ce qui reste d'eau se recouvre progressivement de Lentilles d'eau trilobées qui brillent au soleil, au milieu desquelles les Grenouilles vertes arrivées à maturité se fondent pour mieux surprendre les proies aériennes qu'elles guettent.

 

Voilà, cette visite en six épisodes est à peu près complète. A peu près, car nous en sommes restés à l'essentiel, au plus visible : un inventaire complet serait fastidieux... Cependant, à l'occasion, nous pourrions revenir sur des espèces moins visibles, mais aussi plus "rares".

Et puis la biodiversité varie, d'une année sur l'autre et au gré des saisons : c'est une autre approche sur laquelle nous reviendrons sans doute un jour.

 

Alors : FIN, ou A SUIVRE ?

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Publié le par Jim
Publié dans : #Espèces et territoires

 

120811 (96)ar

Actrices principales de l'étang, de nombreuses Grenouilles pointent leurs yeux curieux en surface, à l'affût inlassable de proies qui auraient l'imprudence de les approcher : principalement des insectes volants.

 

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Cette cinquième approche du petit étang nous amène à parler du monde de ceux que l'on appelait les Batraciens, qui sont devenus aujourd'hui les Amphibiens.

 

Pour cela, il nous faut repartir de ces masses gélatineuses brillantes qui flottent en surface du plan d'eau dès le début du printemps.

120330 (57) montage tetards r

Nous vous avons fait découvrir, dans notre article "Photo-mystère : trop tard, ce sont des têtards…" du 02/04/12, et par la suite, comment à partir de ces pontes, par milliers, des larves minuscules se transformaient neuf fois pour atteindre le stade de la Grenouille.

 

100719 (14)r Rana temporaria

Nous l'avions indiqué : si l'espèce la plus visible à l'état adulte dans l'eau de l'étang est la Grenouille verte (Rana Ridibunda) dont la photo est au début de cet article, les grosses masses d'oeufs semblent être celles de Grenouilles rousses (Rana temporaria) qui se dispersent par la suite hors du milieu aquatique.

 

A l'instar de ces denières, d'autres Amphibiens vont n'user du milieu humide que pour la reproduction.

Par exemple les Rainettes qui sont "arboricoles", comme cette Rainette méridionale (Hyla meridionalis) :

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on la rencontrera dans les hauteurs de la végétation... mais pas forcément en haut des arbres !

 

Ou encore le Crapaud commun (Bufo bufo) au déplacement terrestre plutôt "lourdingue" :

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on lui construit parfois des "crapauducs", petits tunnels sous les routes, pour le protéger sur l'itinéraire qui le conduira, en compagnie de congénères, vers le plan d'eau où il reproduira l'espèce.

 

A ce jour, nous n'avons pas contacté de Tritons ou de Salamandres dans l'environnement de notre étang.

 

Voilà, nous avons fait à peu près complètement l'inventaire de la faune qui habite ou fréquente cette zone aquatique. Laquelle contribue à enrichir fortement la biodiversité de notre territoire.

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Il nous reste à regarder de plus près les espèces végétales les plus déterminantes qui, comme on le voit ici, peuvent contribuer directement ou indirectement à la vie des espèces animales... ou simplement à leurs petits bonheurs !

 

A suivre...

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Publié le par Jim
Publié dans : #Espèces et territoires

090319 (29)r montage étang

Tiens, alors que c'est encore l'hiver, un Héron cendré s'envole à notre approche de l'étang, où il était en position de chasse, les pieds dans l'eau... Mais que pouvait donc espérer l'échassier dans ce milieu qui semble à ce moment dépourvu de toute vie ?

 

En regardant bien, on finit par distinguer un petit mouvement... parmi des sortes de débris végétaux flottants. Il s'agit en fait d'une larve de Phrygane - petit insecte insignifiant genre papillon de nuit - qui après s'être constitué un fourreau en soie, y accroche des morceaux de végétaux (ou alors de minéraux). Tous les styles sont permis, pour se rendre moins repérable que de nombreuses larves qui se rencontrent dans le même milieu aquatique. Mais insuffisant pour tromper l'oeil affuté du Héron prédateur !

090331 (61)r Phrygane

120411 (162)a Phrygane

 

Quatrième épisode d'exploration de notre petit étang : nous y avons d'abord observé des insectes volants, puis, des mammifères.  Nous allons maintenant nous intéresser aux espèces les plus spécifiques de notre plan d'eau, celles qui sont vraiment aquatiques. Avant d'en venir, dans un prochain épisode, à certaines qui ont besoin du milieu aquatique pour s'y reproduire et s'y développer, comme les amphibiens - anciennement batraciens - .

 

Voici donc quelques habitants significatifs de notre étang : deux Coléoptères aquatiques, et deux punaises dont une "patineuse"...

110529 (118) Hydrous piceus r

Voici l'Hydrophile brun (Hydrous piceus), le plus gros des Coléoptères aquatiques, qui devient rare en raison de la détérioration de ses milieux.

 

100715 (17)ar Dytique bordé

Et l'élégant Dytique bordé (Dysticus marginalis), redoutable prédateur de têtards et de larves de libellules.

 

110318 (87)a Gerris

Les familiers Gerris qui "marchent" sur l'eau ne sont pas des "Araignées d'eau", mais bel et bien des Punaises.

 

110612 (165)r Notonecte

De même que les Notonectes qui se tiennent généralement sur le dos près de la surface : bonne position, comme on le voit ici, pour donner le "baiser de la mort" à une proie venue du milieu aérien.

 

A suivre...

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