Dans la famille des Picidés, qui comprend onze espèces de Pics, on connaît surtout le vert, ou "Pivert". Mais, pourtant, le plus commun est le Pic épeiche, que beaucoup ne sauraient même pas identifier.
Le Pic noir (Dryocopus martius), beaucoup plus farouche, circule et se cache dans les hautes futaies : il est pour le moins peu disposé à poser devant le photographe... et c'est pourquoi, bien que nous l'ayons souvent contacté dans nos bois, nous n'avons jamais réussi à en avoir une image valable. Celle que nous vous présentons ici, prise en forêt d'Orléans, est donc empruntée à François Baillon ; mais nous vous incitons aussi à aller voir celles d'Yvonnick Lhomer sur son magnifique site Ypix.org.
Et le dessin, hélas, étant de votre serviteur, n'a pas la qualité de ceux que nous offrons d'habitude.
Revenons à notre oiseau : on aura peu l'occasion de s'amuser de sa silhouette caractérisée par un cou étroit monté sur ressort, mais on le contactera plus facilement par son chant... ou par sa frappe répétée qui s'entend à plus de deux kilomètres à la ronde.
Doté d'un véritable marteau-piqueur, il est le principal constructeur de ces cavités à orifice ovale que l'on voit en forêt sur des arbres morts. Elles sont généralement réappropriées par la suite pour abriter les nids de nombreuses autres espèces.
Mais des prédateurs redoutables réussissent parfois les atteindre et à s'y infiltrer. C'est là que l'on peut juger de l'héroïsme de l'adulte, lorsqu'il est déterminé à défendre sa portée.
Voici, cadeau de Noël pour amuser vos enfants, une scène hallucinante qui aurait été filmée au Pérou : un Pic de Malherbe (Campephilus melanoleucos, cousin américain de notre Pic noir) y fait preuve d'un héroïsme sans limites, alors que la partie paraît perdue d'avance.