Loire & biodiversité

Cette Saison 7 s'est déroulée sur l'aire de façon exemplaire. On a pu assister successivement aux rites d'accouplement de Reda et Sylva, aux trois pontes de Sylva, aux éclosions d'Océ, de Mel et de Nal.

Puis à leurs nourrissages et à leur croissance fulgurante. Et enfin à l'étape spectaculaire des premiers vols hors du nid des jeunes !

Alors qu'Océ avait éclos en premier, c'est Mel qui est parti du nid en premier au début du mois de juillet. Nal a pris son temps avant de s'envoler...

Certes, ces jeunes sont revenus régulièrement se nourrir avec les poissons apportés par Reda, mais on ne les a vus de moins en moins sur l'aire.

Le 25 juillet, le nid s'est retrouvé déserté la plupart du temps. Seuls des mouvements de certaines grandes tiges de bois mort témoignaient du passage, sans doute furtif, d'un des deux adultes.
Il faut dire que l'activité des chantiers s'était intensifiée, et que des bruits de battages de tubes d'acier dans les karsts étaient devenus absolument insupportables !

Le passage des engins et les bruits de chantier ont certainement provoqué l'éloignement des jeunes et des adultes avec lesquels ils avaient encore à faire leur apprentissages avant de partir en migration.

Comme l'année précédente, c'est Reda qui semble être resté en dernier. En effet, nous avons encore pu l'observer et le "digiscoper" le 1er septembre, puis une dernière  fois le 6, posé sur un peuplier de l'île des Baffaits, toujours sur la même branche !

Le Héron cendré (Ardea cinerea) s’observe généralement ici les pieds dans l'eau sur le bord de la Loire, où il guette le poisson et la grenouille dont il se nourrit. Ou en vol sur le fleuve, voire parfois au dessus des bois, volant vers un étang de l'hinterland.

Aussi est-ce une surprise de l'observer et le photographier, perché longuement sur une branche morte des grands peupliers, au fond de la prairie du Mont. Repos, observation et toilette, peut-être en lien avec les passages de nombreux canoés de touristes qui descendent la Loire ?

Au revoir, à bientôt sur la Loire !

Surprise hier 8 mai vers 14h 12 : un, puis deux Hérons garde-bœufs (Bubulcus ibis) se posent élégamment sur la prairie du Mont, dominant la Loire. Ils vont y rester environ cinq minutes, avant que la vue d'un humain ne les fasse partir...

Cet oiseau de taille moyenne, qui ressemble à la plus familière Aigrette garzette qu'on rencontre beaucoup sur la Loire, est doté comme elle d'un long bec, un long cou et de longues pattes.
Sauf qu'en principe ce Héron est plutôt méditerranéen... Mais avec le réchauffement climatique, il fait de plus en plus des apparitions plus au nord. Nous en avions vu un individu en septembre 2015, puis un adulte et des juvéniles au bec noir. Et deux en avril et mai 2016.
Et sauf que comme différence, il présente en plumage nuptial des plages légèrement orangées sur la calotte crânienne,sur la dos et  sur la poitrine...

Ce Héron se nourrit couramment dans les prairies, en y piquant des insectes, notamment des sauterelles.

Il s'éloigne en volant quelques dizaines de mètres près du sol...

On découvre qu'il s'est rapproché d'un second garde-boeufs  qui s'était posé au bord de la prairie.

Une nouvelle fois, comme chaque année depuis mars 2016, l’équipe BalbuCam a remis en route son installation et l’a testée pour que la Saison 7 soit la plus parfaite des réussites… comme in fine la Saison 6.

Mais au moment de l’ouverture, elle rencontre de graves difficultés avec ENEDIS, le responsable unique des réseaux de distribution d’électricité, pour renouveler ou pérenniser l’alimentation électrique par le câble reliant le transformateur à notre abri technique en forêt : l’alimentation d’une caméra naturaliste dans un terrain non loti ne fait pas partie des standards de cet organisme qui est dans l’incapacité de nous présenter une solution fiable !

Par ailleurs l’aventure naturelle que nous vous proposons est toujours soumise à de multiples aléas, voire menacée. Une « piste » provisoire a été construite dans le couloir déboisé passant près de l’arbre-support du nid :

Un chantier a été ouvert à l’automne dernier pour la construction  du pont lié au projet routier du conseil départemental du Loiret. Les travaux sont insupportablement bruyants, même à quelques centaines de mètres du fleuve font peser sur la pérennité de la BalbuCam. Les risques de dérangements qu’ils vont induire jusqu’à leur suspension fin mars ne sont pas du tout négligeables.
Des jugements de nos recours, référés-suspension et appels doivent intervenir et peuvent aussi bloquer ces travaux qui sinon doivent reprendre fin juillet. Nous vous informerons de leurs suites sur un forum dédié.

Et il y a toujours évidemment les aléas habituels que nous connaissons, liés à la météo, au climat, aux risques de prédations, aux rivalités, aux éventuels accidents.

Nous n’ignorons pas la crise climatique et écologique qui monte irrésistiblement, et qui sera sans doute extrêmement éprouvante et cruelle pour les générations montantes. Il est urgent de se réconcilier avec la nature, de lui donner une place que nous avons sacrifiée à notre confort et à nos consommations effrénés. Puisse notre action de sensibilisation à la vie sauvage trouver tout son sens en y contribuant !

Depuis le retour du soleil, c’est la fête des oiseaux au Mont tous les matins !

Dans un Bouleau à quelques dizaines de mètres de nous, un Loriot accompagné de ses jeunes offre un concert bruyant, mais reste invisible dans les feuillages !

Les photos d’oiseaux saisies entre deux mouvements perçus ne sont finalement que celles de… Mésanges !

Heureusement, le Loriot d'Europe, en fait une femelle, s’expose et finit son concert sur une branche haute de Peuplier au fond de la prairie du Mont, où elle se laisse "digiscoper"…

Un Pic épeiche commence à s’intéresser au Noyer… Ou plutôt aux noix qui atteignent leurs tailles définitives !

Les Grives draines sont de plus en plus nombreuses à venir pour picorer dans la prairie :

Un visiteur récurrent est le Grosbec casse-noyaux :

Après toute cette agitation, quand il commence à faire plus chaud, on en revient à la situation habituelle : les branches des Peupliers sont occupées essentiellement par de tranquilles Pigeons ramiers et par des Tourterelles des bois :

Tandis qu'au sol le Faisan de Colchide habituel se pavane tranquillement.

La Perdrix rouge (Alectoris rufa) est une espèce d'oiseaux de la famille des phasianidés. Cette espèce est en voie de régression depuis le XIXᵉ siècle et a localement disparu d'une partie de son aire naturelle de répartition. ( Wikipédia).

Dans le secteur du Mont à Latingy, un couple de ces Perdrix circule depuis plus de trois jours sur des prairies rases où elles picorent.

Le dernier passage enregistré de Perdrix rouge remonte à avril 2016.

Une longue halte avec probablement la femelle couchée a été photographiée au milieu d'une de ces prairies garnie de "Bec de grue" (Erodium cicutarium).

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